Un article du Trends Tendances du 27.10.2022
Il y a des habitudes qui n’évoluent guère en Belgique. Dans un contexte économique morose, une confiance des ménages en berne et une incertitude à tous les étages sur le front de l’immobilier, l’investissement dans la brique reste un sport national. La volatilité des Bourses et les taux plancher des comptes d’épargne maintiennent cet actif à flot. D’autant que ces comptes d’épargne débordent toujours autant. Quelques investisseurs ont bien déserté le champ de bataille, inquiets de la hausse continue des prix de l’immobilier, désormais combinée à une hausse des taux hypothécaires et des coûts de construction, à un resserrement des conditions d’octroi de crédit et à un encadrement de certains loyers. De quoi plomber clairement les rendements dans certaines villes. Et ce n’est pas la future réforme de la fiscalité immobilière que tente de faire atterrir le ministre des Finances Vincent Van Peteghem qui a de quoi les rassurer. “ De nombreux investisseurs sont en position d’attente actuellement, reconnaît Kim Ruysen, le CEO de Trevi. Les différentes mesures attendues de la part des autorités concernant l’imposition des revenus locatifs et la limitation de l’indexation alimentent ce phénomène.
Ces mesures suscitent beaucoup d’incertitudes sur le marché des investisseurs, ce qui amène la plupart d’entre eux à préférer attendre. Je pense toutefois qu’ils reviendront rapidement à l’action, dès ce dernier trimestre. L’immobilier a peu d’alternatives. Les investisseurs sont encore nombreux. La question principale est toujours de déterminer le profil de l’investisseur et de choisir le type de bien à acheter. Les prix du neuf sont élevés et il y a peu de produits sur le marché. Pour l’existant, les prix des biens possédant un mauvais PEB n’ont pas encore baissé, ce qui est un problème. ”
ATTOUT Xavier, Les localités où vous devez investir, Trends Tendances, jeudi 27 octobre 2022.