Un article de l’ECHO du 7.7.2022
Les notaires publient un baromètre semestriel du marché résidentiel en demi-teinte. L’activité immobilière se tasse globalement et les prix se maintiennent péniblement au niveau de l’inflation.
Sur six mois, au sortir de deux années très chahutées, la Fédération royale du Notariat, qui recense et compulse les données transmises par les 1.126 études du pays, constate un léger tassement du nombre de transactions immobilières enregistrées en Belgique. Ce tassement est de l’ordre de -2% par rapport à la même période en 2021, la Wallonie affichant l’activité la moins soutenue des trois régions, avec un plancher en province de Namur (-7,4%).
La confiance des acheteurs les moins aisés à rude épreuve
Ce qui est plus significatif, c’est que les notaires observent des sauts d’activité d’un mois à l’autre, avec même une reprise relative du nombre de transactions enregistrées en étude au mois de mai dernier (+3%) qui vient tempérer les reculs importants des mois d’avril (-6,8%) et surtout de juin (-12,7%). Il faudra voir si cette tendance baissière plus sévère constatée le mois dernier se confirme après la trêve estivale.
« Ce recul de l’activité est pour l’instant limité, mais nous n’avions plus observé ça depuis longtemps dans les trois régions, à l’exception du premier confinement après mars 2020 », insiste le notaire Renaud Grégoire, qui fourbit de concert pour l’expliquer la hausse des taux d’intérêt, la flambée des prix de l’énergie et l’incertitude quant à l’évolution de notre économie au cours des prochains mois. On y ajoutera les grandes lignes de la future réforme fiscale où l’immobilier est clairement en ligne de mire, notamment les revenus locatifs.